La Formule 1 complète sa dernière manche du premier programme triple en 2021, avec le Grand Prix d’Italie. C’est aussi la deuxième ronde des qualifications sprint, ce samedi.
Retour des qualifications sprint
Ce week-end marquera le retour des fameuses qualifications sprint, essayée pour la première fois au Grand Prix de Grande-Bretagne.
Il s’agit d’une mini-course de 100 km (18 tours, dans le cas de Monza), qui devrait se dérouler en 25-30 minutes. Le résultat de ce sprint déterminera la grille de départ pour le Grand Prix, le lendemain.
L’introduction de ce format a amené la Formule 1 à modifier sa structure du weekend. Le vendredi, il y aura une séance d’essais libres d’une heure et, un peu plus tard, les qualifications habituelles (Q1, Q2, Q3). Elle formera la grille pour le sprint. Pour le samedi, avant le sprint, il y aura une autre pratique d’une heure. Or, à l’inverse du format actuel, c’est une période d’essais en moins.
Une fois que la petite course est terminée, le top 3 recevra des points (3 pour le 1er, 2 pour le 2e, 1 pour le 3e). Contrairement à la fin du Grand Prix, il n’y a pas de podiums. Le top 3 recevra une couronne de fleurs, comme ce fut le cas dans les années 80. Le vainqueur sera sacré détenteur de la pole position (afin de faciliter la tâche des statistiques).
Pour la course sprint, les pilotes et les écuries auront la liberté de choisir les pneus pour le départ. En plus, les arrêts aux puits sont optionnels. En cas de problèmes mécaniques ou d’accident forçant l’abandon, un pilote partira en fond de grille. Les écuries pourront effectuer les réparations, mais tout en suivant les règles du Parc fermé (qui s’appliquera au début des qualifs’ du vendredi).
Les Grand Prix de Grande-Bretagne et d’Italie ont été les deux premiers de trois courses où on verra les qualifications sprint. Il n’y a rien de confirmé, mais selon des experts, le Grand Prix du Brésil pourrait être la dernière destination, mais rien n’est sûr avec leur situation pandémique de la COVID-19. Sinon, les États-Unis agiraient comme remplaçants.
L’objectif de la F1, avec ces qualifs’ sprint, est de tester un nouveau format, question de pimenter l’action en piste, de vendredi à dimanche. Heureusement, ce ne sont que trois courses, car cela aurait été dommage d’implanter de force un système qui, après deux courses seulement, ne fonctionne pas.
Lors de la première qualif’ sprint, Fernando Alonso fut la vedette du samedi, gagnant cinq place au départ. Max Verstappen obtint la pole position, alors que Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont complété le top 3.
L’autre truc est d’attirer une clientèle plus jeune, qui préfère un format de course plus court. Nous en avions parlé, il y a quelques semaines, dans notre podcast, de ce désir d’attirer la jeunesse en F1.
Nouvelles livrées pour Alfa Romeo et Aston Martin
Lors du Grand Prix d’Italie, Alfa Romeo et Aston Martin auront de nouvelles livrées.
Pour Alfa Romeo, l’écurie a ajouté du vert sur le dessus du capot moteur de la C41. Il s’agit d’un hommage à la marque italienne, qui célèbre son 111e anniversaire d’existence, en 2021, ainsi qu’au drapeau de l’Italie.
Le vert utilisé est appelé « Quadrifoglio » (« trèfle à quatre feuilles » en italien), qui est aussi un modèle de voiture d’Alfa Romeo.

Du côté d’Aston Martin, la propriété de Lawrence Stroll arborera le logo de James Bond, dans le cadre de la sortie de No Time To Die, le 25e film du célèbre espion. Le film sortira en salles le 8 octobre en Amérique du Nord et le 30 septembre en Grande-Bretagne.
Ce n’est pas la première fois que le fameux logo de l’agent 007 se retrouve sur des Formule 1. Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Red Bull portait le logotype, dans le cadre de la 1007e course de l’histoire du Championnat du monde de F1.
Aston Martin et James Bond entretiennent une longue histoire d’amour et, avec le retour d’Aston Martin en F1, c’est l’occasion parfaite pour promouvoir Bond. James Bond.
J’espère que Ted Kravitz n’amènera pas du fromage, comme ce fut le cas au Bahreïn…
Kubica de retour pour un deuxième weekend

Robert Kubica prendra la relève de Kimi Raïkkönen, pour le Grand Prix d’Italie. Raïkkönen fut testé positif à la COVID-19, samedi dernier pendant le GP des Pays-Bas.
Cette fin de semaine sera nouveau pour le Polonais, car il participera aux qualifications sprint, ce samedi. Heureusement, il aura deux séances d’essais libres pour mieux apprendre la Alfa Romeo C41. Lors de la course à Zandvoort, Kubica a terminé 15e, derrière Antonio Giovinazzi.
Le retour des Tifosis dans les tribunes
L’édition 2020 du Grand Prix d’Italie fut notoire par la victoire de Pierre Gasly, mais aussi par l’absence de fans dans les gradins.
L’an dernier, la course fut disputée à huis clos (même si Ferrari avait invité 250 employés dans le domaine de la santé). Pour 2021, les spectateurs sont de retour, mais la capacité totale du circuit a été réduite de moitié.
La dernière fois qu’on a vu les tifosis fut lors de l’édition 2019, lorsque Charles Leclerc avait remporté le GP d’Italie, devant les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. Malheureusement, à moins d’un revirement de situation similaire à 2020, les fans ne s’attendent pas à célébrer la victoire de Leclerc ou de Carlos Sainz.
En effet, les deux pilotes de la Scuderia Ferrari s’attendant à en arracher. Sur un anneau de vitesse comme Monza, la monoplace rouge aura de la difficulté, car elle est meilleure sur des tracés avec un appui aérodynamique plus présent.
Le circuit
Monza est la Mecque des circuits de vitesse. Les bolides atteignent des vitesses aux alentours de 340 km/h en ligne droite. Les deux chicanes, la Variante del Rettifilo et la Roggia, sont très propices aux dépassements. Daniel Ricciardo est celui qui adore ces genres d’enchaînements, lui qui a l’habitude de compléter ses manœuvres en freinant tardivement. Les moteurs seront donc très sollicités, en fin de semaine.
Outre le moteur, les voitures auront besoin de peu d’appui aérodynamique, expliquant les ailerons arrières aussi minces que des lames de rasoir. Pour aller plus vite, il faut laisser le plus d’air possible. C’est sur ce circuit que le record du tour le plus rapide, en matière de vitesse moyenne. Avec la Formule 1 qui aura la génération actuelle de voitures pour la dernière fois avant l’arrivée des nouvelles monoplaces en 2022, on pourrait voir ce record être battu.
En effet, l’an dernier, Lewis Hamilton a enregistré un temps de 1:18.887, avec une vitesse moyenne de 264.362 km/h, durant les qualifications.
Cette année, la Parabolica, dernier virage de Monza, sera renommé la Curva Alboreto, en l’honneur de l’ancien pilote Michele Alboreto. Alboreto prit part à 215 Grands Prix entre 1981 et 1994, remportant 5 courses et 2 poles positions. Il a couru pour plusieurs écuries, dont Ferrari, Tyrrell et Minardi. L’Italien a aussi gagné les 24 Heures du Mans en 1997, avec Porsche (ce fut aussi la première victoire de neuf pour Tom Kristensen).
Malheureusement, le 25 avril 2001, Alboreto fut tué lors d’essais privés au Lausitzring, à bord d’une Audi R8.