Sir Lewis Hamilton et Mercedes nous a servis un scénario similaire au Grand Prix de Hongrie 2019, face à Max Verstappen, afin de remporter le Grand Prix d’Espagne 2021. Qui d’autre s’est démarqué et qui a connu un séjour à oublier à Barcelone?
Si vous avez manqué notre émission d’après-course, vous pouvez la regarder ici
PERFORMANCES AU TOP
Lewis Hamilton (Mercedes, victoire)
Victoire numéro 98 pour Sir Lewis Hamilton, aux allures de la 81ème. Je fais référence à celle de Hongrie en 2019.
Parti en pole position pour la 100ème fois en carrière, le champion en titre a vu Max Verstappen le passer dès le départ et se détacher de lui tranquillement. Cependant, Hamilton s’est rapproché de Verstappen, en étant à moins d’une seconde de la Red Bull. Alors qu’on pensait que Mercedes allait réagir à l’arrêt lent chez leur adversaire, l’écurie championne en titre a décidé de laisser Hamilton en piste pour quelques tours de plus.
La stratégie gagnante de Mercedes, qui a fait rentrer Hamilton pour une deuxième fois, était dû à l’avantage d’avoir un train de pneus médiums supplémentaire. Or, en optant pour cette stratégie, le septuple champion du monde a pu pousser à fond aisément et, ainsi, être en mesure de dépasser Verstappen.
Un bis repetita de Hongrie 2019, mais encore une tactique de génie pour Hamilton et Mercedes.
Charles Leclerc (Ferrari, 4ème)
À l’approche de son Grand Prix à domicile, à Monaco, Charles Leclerc a offert à Ferrari une autre belle performance. Le Monégasque s’est permis de se retrouver devant Valtteri Bottas, dès le départ! Ledit départ nous a fait penser à celui de Fernando Alonso, lors de l’édition 2013 du Grand Prix d’Espagne, au volant de la voiture rouge.
Sachant que la Ferrari manque encore de rythme, Leclerc est parvenu à rester devant Bottas durant le premier relais. Malheureusement, quand ce dernier s’est arrêté pour la deuxième fois, Leclerc n’a pu rien faire. Heureusement, la stratégie a fonctionné, car il obtient son meilleur résultat de la saison.
Kimi Raïkkönen (Alfa Romeo, 12ème)
Une semaine après sa bourde au premier tour du Grand Prix du Portugal, Kimi Raïkkönen s’est bien repris.
D’accord, il n’a pas marqué de point (ni repris celui enlevé par la FIA, après le GP d’Émilie-Romagne), mais il est passé proche d’en inscrire un à Barcelone. L’Homme de glace a été le seul pilote à partir avec les gommes médiums et, grâce à une tactique d’un arrêt, a fini pas très loin de la dixième place, occupée par Pierre Gasly.
Grâce à une conduite excellente, lui permettant de maximiser cette stratégie, le Finlandais a pu terminer devant Sebastian Vettel et les Williams, avec qui Alfa Romeo se bat pour la huitième place au championnat des constructeurs.
Daniel Ricciardo (McLaren, 6ème)
Est-ce que la sixième place au Grand Prix d’Espagne est la lumière au bout de ce tunnel caverneux pour Daniel Ricciardo? Pour la première fois de la saison, l’Australien termine une course devant Lando Norris. Au départ, Ricciardo, parti septième, a gagné deux positions au départ. Pendant le restant de l’épreuve, il s’est battu contre la Ferrari de Carlos Sainz et la Red Bull de Sergio Perez. Il a été en mesure de résister aux attaques de Checo.
Juan Manuel Correa (Formule 3)

Cette fin de semaine, la Formule 3 a débuté ses activités. Alex Smolyar (Art Grand Prix), Olli Caldwell et Dennis Hauger (Prema) ont remporté les trois courses du weekend, mais je donne une étoile à Juan Manuel Correa.
L’Américain revenait en piste, presque deux ans après avoir été gravement blessé lors d’une course de Formule 2 à Spa, qui a tué Anthoine Hubert. Lors des qualifications, il s’est qualifié 13ème, à 0.089 secondes de la douzième position, synonyme de départ en pole position (grille inversée) à la Course 1.
Samedi, durant la Course 2, Correa a profité des accrochages entre les meneurs pour terminer dixième et, ainsi, récolter un point à son retour à la compétition.
Bon retour en course automobile, Juan Manuel!
Voir cette publication sur Instagram
CONTRE-PERFORMANCES
Sergio Perez (Red Bull, 5ème)…
Tel Jake Allen avec le Canadien de Montréal, Sergio Perez a été embauché pour venir en renfort au numéro 1. Non, je n’insinue pas que Max Verstappen est un Carey Price.
Bref.
Perez, aux yeux de Red Bull (et des fans), doit être dans le top 4, pour contrecarrer les stratégies de Mercedes. Malheureusement, à Barcelone, Checo a été très loin du lot. Il s’est bien battu contre la McLaren de Daniel Ricciardo, heureusement.
… et Red Bull
Disons que Red Bull ne s’est pas aidée dans cette cuisante défaite. Quand Mercedes a fait rentrer Hamilton pour une deuxième fois dans l’épreuve, le clan de Milton Keynes n’a aucunement répliqué. Il a laissé le pauvre Max Verstappen comme une proie facile pour le Sir.
Oui, Verstappen n’avait plus d’autres pneus médiums en réserve, mais si Kimi Raïkkönen a été capable de faire 28 tours avec les tendres, pourquoi pas le Néerlandais? Pour empêcher Mercedes et Lewis Hamilton de s’échapper vers un huitième titre, Red Bull doit mettre à jour leurs stratégies… et avoir l’appui constant de Sergio Perez.
Valtteri Bottas
Je commence à trouver ça lassant de mettre Valtteri Bottas dans la liste des contre-performances, semaine après semaine.
Pourtant rapide en qualifications, le Finlandais a perdu sa troisième place aux dépens de Charles Leclerc, au départ, et n’a jamais été en mesure de le dépasser lors du premier relais. Ensuite, il a été seul au monde, si on cite la chanson éponyme de Corneille. Au moins, il a dépassé Leclerc pour reprendre sa troisième position.
De plus, Bottas a été un petit sujet de discussion, car il a laissé passer difficilement Hamilton, quand ce dernier était en mode attaque (digne des jeux de FIFA). Certes, ce n’est pas toujours facile de se faire dire de compromettre un peu de temps pour laisser passer son coéquipier, mais c’est ça, la course automobile.
Cependant, on ne sait pas si Bottas a voulu donner un peu de fil à retordre à Lewis. Heureusement, cela n’a pas entravé la poussée de son coéquipier.
Alpine (Ocon P9, Alonso P17)
Une semaine après leur belle performance sur les montages russes de Portimao, Alpine a connu un Grand Prix d’Espagne en demi-teinte.
Esteban Ocon a bien fait, malgré le neuvième rang au classement final. Pourtant, le Français a réussi une excellente séance de qualifications (cinquième sur la grille). Cependant, il a souffert du rythme de course de la plus belle voiture du plateau, ce qui l’a empêché de rester dans le top 6.
En revanche, Fernando Alonso a connu un retour difficile à Barcelone. L’Espagnol semblait se diriger vers une dixième place, mais la stratégie d’un arrêt aux puits n’a aucunement fonctionné pour lui. Pire: il a permis à Lance Stroll, Pierre Gasly et compagnie de le rattraper et de nous offrir une belle lutte pour le dernier point disponible.
Même si c’est injuste de mettre Ocon indirectement dans cette liste, il faut beaucoup plus que ça à Alpine pour revenir au niveau 2020.