Le Britannique Lewis Hamilton remporte le Grand Prix d’Espagne 2019, à Barcelone. Son coéquipier chez Mercedes, Valtteri Bottas, termine deuxième. Max Verstappen complète le podium, alors que Ferrari se retrouve encore à la traîne. Voici le bulletin de notes d’une course qui ne passera certainement pas à l’histoire.
1- Lewis Hamilton (Mercedes): 10
Grille de départ: 2e
Battu par Valtteri Bottas lors des qualifications, Lewis Hamilton s’est emparé des commandes de la course dès le premier virage et n’a jamais été inquiété.
En bref, il reçoit la note parfaite pour sa course parfaite. Nous n’avons pas grand chose à dire, honnêtement!
STAT: Il s’agit d’une troisième victoire consécutive pour Hamilton à Barcelone. L’Anglais est le premier pilote à réaliser l’exploit depuis Michael Schumacher (2001-2004).
2- Valtteri Bottas (Mercedes): 7
Grille de départ: pôle position
Quel dommage pour le Finlandais, qui a réalisé un tour de qualifications époustouflant, samedi. Il ne s’est contenté de la deuxième place dès le premier virage. Heureusement, il a évité de s’accrocher avec Sebastian Vettel.
65 tours plus tard, Bottas a franchi la ligne d’arrivée derrière Hamilton. Grâce son deuxième rang, il permet à Mercedes d’inscrire un cinquième doublé consécutif. Aussi, cela permet au PDG de Mercedes-Benz, Dieter Zetsche, de prendre sa retraite en voyant ses deux pilotes occuper les deux premières positions.
3- Max Verstappen (Red Bull): 8.5
Grille de départ: 4e
Quelle saison pour Max Verstappen, jusqu’à présent! Le Néerlandais a enregistré son deuxième podium de la saison, en profitant du départ légèrement raté de Vettel pour s’emparer de la troisième place.
Le pilote de Red Bull a connu une autre course sans la moindre bavure et mérite amplement le titre de « Pilote du jour » (même si c’était par défaut).
4- Sebastian Vettel (Ferrari): 6
Grille de départ: 3e
Comme le dit si bien le proverbe: « avec des »si », on mettrait Paris en bouteille ». À côté de l’expression d’un dictionnaire, on mettrait une photo de Sebastian Vettel.
Et si Vettel n’avait pas bloqué les roues au virage 1 du départ? Et s’il avait réussi son dépassement sur Bottas, sur cette même action? Aurait-on eu une course différente de la part de l’Allemand? Bref, il n’a pas eu un Grand Prix facile. Avec l’ordre reçue de laisser passer Charles Leclerc, un arrêt aux puits vraiment lent, plus rien n’allait pour le quadruple champion du monde.
L’intervention de la voiture de sécurité, à vingt tours de la fin, n’a pas aidé Vettel à sauver sa journée. Le seul point positif qu’on peut retenir est son dépassement sur Pierre Gasly, juste après son deuxième arrêt aux stands.
5- Charles Leclerc (Ferrari): 6
Grille de départ: 5e
Autre Grand Prix, autre cinquième place pour Charles Leclerc et, surtout, autre consigne d’équipe.
Il faut qu’on questionne la décision de Ferrari d’opter pour une stratégie à un arrêt… avec des pneus durs! Alors que Vettel optait pour deux arrêts avec la gomme médium, Leclerc a fini la course avec les durs en arrachant. Aussi, il a profité des consignes d’équipe de son écurie pour passer devant l’Allemand, afin de rattraper Verstappen… en vain. Lors du deuxième ravitaillement de Vettel, Leclerc l’a laissé passer.
Après cinq courses, la Scuderia s’éloigne de la chasse aux Mercedes.
6- pierre Gasly (Red Bull): 7
Grille de départ: 6e
Plus la saison avance, plus ça semble aller mieux pour Pierre Gasly avec Red Bull. Le pilote français était encore placé derrière Max Verstappen (ce qui était prévisible), mais il a permis à l’écurie autrichienne d’inscrire de bons points leur permettant de consolider la troisième place du championnat des constructeurs.
Le natif de Rouen a connu un bon premier relais, en se rapprochant d’un Vettel en difficulté avec ses pneus. Ce fut compliqué lors de son deuxième relais, mais à la relance de la course (voiture de sécurité), il a tenté une attaque sur Leclerc, avant de défendre sa position face à Kevin Magnussen.
En général, sa course fut sa meilleure depuis qu’il a été promu dans le grand club, mais la dégradation des pneus ne l’a pas aidé à obtenir de meilleures performances.
7- Kevin Magnussen (Haas): 8
Grille de départ: 8e
Ce fut un soulagement de voir les deux Haas marquer des points, après des courses difficiles en Asie. Fut-ce facile? Pas en fin de course.
Pour Kevin Magnussen, même s’il s’est retrouvé derrière Romain Grosjean pendant une bonne partie de l’épreuve, nous a offert un dépassement osé sur son coéquipier français, à la relance de la course. Un dépassement que Guenther Steiner n’a pas vraiment apprécié, car les deux Haas se sont touchés et Grosjean fut forcé d’utiliser la zone de dégagement du virage 3.
8- Darren Carlos Sainz (McLaren): 8
Grille de départ: 12e
Quelle course pour le pilote local! Après avoir été éliminé en Q2 et battu par un coéquipier pour la première fois en Espagne, Carlos Sainz a, tout d’abord, résisté aux attaques de Daniel Ricciardo (avant d’être dépassé par l’Australien).
Son moment fort fut après l’intervention de la voiture de sécurité. L’Espagnol a réussi à dépasser Ricciardo, Daniil Kvyat et Romain Grosjean pour s’immiscer dans le top 10.
Avec cette huitième place, Sainz continue de marquer des points en Espagne depuis qu’il est en Formule 1, en 2015.
9- Daniil Kvyat (Toro Rosso): 8.25
Grille de départ: 9e
Durant ce Grand Prix d’Espagne, il y a eu 21 dépassements (comptabilisés par Forix). Parmi ce nombre, on retrouve celui que Daniil Kvyat a effectué aux dépens de Kimi Raikkonen, au virage 4… par l’extérieur!
Auteur d’une autre bonne séance de qualifications, le Russe a connu un bon premier relais avec les dépassements sur Raikkonen, Nico Hulkenberg et Kevin Magnussen. Malheureusement, son deuxième arrêt aux puits fut un désastre, car ses pneus n’étaient pas prêts. Heureusement, Kvyat est revenu dans le top 10, avec une attaque réussie sur Grosjean. Il aurait pu finir septième, mais neuvième n’est pas un mauvais résultat.
10- Romain Grosjean (Haas): 7.5
Grille de départ: 7e
Finalement! Finalement, Romain Grosjean inscrit des points pour la première fois de la saison!
D’accord, c’est un point, mais il le prendra quand même. Cependant, comme avec Kvyat, son résultat aurait pu être plus haut que ça. À la relance du Grand Prix, le Français a vu Kevin Magnussen le dépasser agressivement et il a dû prendre la route de secours.
Suite à cela, il a perdu d’autres positions, mais a résisté à Alex Albon pour marquer un point. Ça fait du bien de revoir Grosjean dans le top 10, après quatre courses relativement difficiles.
11- Alexander Albon (Toro Rosso): 6.5
Grille de départ: 11e
Honnêtement, les deux pilotes Toro Rosso devaient se retrouver dans le top 10, à la fin de ce Grand Prix d’Espagne. L’arrêt aux puits bousillé par l’écurie, au moment de changer les pneus de Kvyat, a retardé Alexander Albon, qui avait la chance de revenir à l’intérieur des dix premiers.
La recrue britanno-thaïlandais s’est énormément rapproché de Romain Grosjean, en fin de course, mais ne put le dépasser. Donc, Albon a dû se contenter de la onzième place.
12- Daniel Ricciardo (Renault): 6
Grille de départ: 13e (qualifié 10e, mais pénalité de 3 places en raison d’un incident à Bakou)
Après cinq courses avec sa nouvelle écurie, Daniel Ricciardo ne compte qu’une septième place en Chine.
Quel dommage que la Renault, malgré des évolutions au niveau du moteur, n’ait pas pu trouver un rythme suffisant pour marquer d’autres points. L’Australien a livré une belle bataille face à un autre ancien membre de Red Bull, Carlos Sainz, en le dépassant. Malheureusement, c’est tout ce qu’il pouvait faire: une douzième place.
13- Nico Hulkenberg (Renault): 5
Grille de départ: ligne des puits
Ce fut une fin de semaine horrible pour Nico Hulkenberg. À l’origine, l’Allemand devait partir seizième, mais un changement d’aileron avant (causé par un léger accident en qualifs) et d’éléments du moteur l’a forcé à s’élancer de la ligne des puits.
Il a tenté la même stratégie que Charles Leclerc: un arrêt aux stands en pneus durs. À l’instar du Monégasque de Ferrari, l’arrivée de la voiture de sécurité a nui à ses chances d’inscrire des points.
De toute façon, il n’était jamais dans le coup pour un top 10 ce dimanche.
14- Kimi Raikkonen (Alfa Romeo): 5
Grille de départ: 14e
En fin de semaine, Alfa Romeo avait amené une voiture qui était plus stable que lors des dernières courses. Malheureusement, une telle stabilité a diminué les performances du châssis 2019.
Cela n’a pas aidé Kimi Raikkonen, seul pilote de l’écurie à avoir marqué des points (et à toutes les courses), à continuer cet exploit. Par contre, le Finlandais ne s’est pas aidé avec une excursion hors-piste, lors du premier tour.
15- Sergio Perez (Racing Point): 5
Grille de départ: 15e
Tout ce qui monte doit nécessairement redescendre, non? Après une performance remarquable sur son circuit de prédilection, Bakou, Sergio Perez en a arraché à Barcelone.
Sur un circuit qui ne convenait pas à la nouvelle mouture de la RP19, le châssis de la Racing Point, le Mexicain n’était clairement pas dans le coup pour un top 10.
16- Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo): 5
Grille de départ: 18e
Avec cette seizième place en Espagne, Antonio Giovinazzi devra attendre au Grand Prix de Monaco pour (probablement) marquer ses premiers points en F1.
L’Italien s’est arrêté vraiment tôt dans la course, afin de chausser des pneus durs. Une stratégie bizarre, au final, car il n’a jamais pu monter plus haut que P16 au classement.
17- George Russell (Williams): 7
Grille de départ: 19e
Ça paraît comme une note généreuse, mais George Russell repart de Barcelone avec le sentiment du devoir accompli. Compte tenu du fait que le jeune Britannique disposait du châssis réparé, après la collision non-désirée avec une bouche d’égout en Azerbaïdjan, et il partait dernier (pénalité pour un changement de boîte de vitesse), il est quand même parvenu à battre Robert Kubica en course.
Malgré le niveau de la Williams, Russell mérite un bon 7 pour son dimanche.
18- Robert Kubica (Williams): 4
Grille de départ: 17e
Il faut admettre que Robert Kubica ne fait qu’acte de présence, durant ces Grands Prix. Malgré la pénalité infligée à son coéquipier, le Polonais s’est qualifié derrière Russell et a fini derrière lui.
DNF- Lance Stroll (Racing Point): 5
Grille de départ: 16e
Un accident lors des essais du vendredi matin, une autre élimination en Q1 le samedi et un abandon sur accrochage en course. Voici le résumé général de la fin de semaine de Lance Stroll.
Malgré un bon départ, le Québécois n’était clairement pas en mesure d’atteindre le top 10, comme à Bakou. Le contact avec la McLaren de Lando Norris a mis fin à sa journée.
DNF- Lando Norris (McLaren): 5
Grille de départ: 10e
Parti dixième, Lando Norris espérait continuer sur sa lancée en marquant des points pour McLaren. Malheureusement, le vice-champion 2018 de Formule 2 a perdu sept places au départ et a dû se battre avec des voitures n’ayant pas la capacité de percer le top 10.
Cela inclut Lance Stroll, avec qui Norris est entré en contact et a dû abandonner, par la suite.