La saison approche à sa fin et elle se terminera en un clin d’œil. Le Grand Prix de Bahreïn, cette fin de semaine, sera le premier du dernier programme triple en 2020. Dans notre avant-course, on évoque le futur de Sergio Perez, un retour sur l’incident de la grue et un désir de revenir dans les points pour AlphaTauri.
Red Bull ou année sabbatique pour Perez?
Fort d’une deuxième place exceptionnelle au Grand Prix de Turquie, Sergio Perez est toujours à la recherche d’un volant pour la saison 2021. Le Mexicain, qui a été remplacé par Sebastian Vettel chez Aston Martin l’an prochain, a l’option de signer pour Red Bull, à la place d’Alex Albon.
Lors de la conférence de presse du jeudi, Perez a dit qu’il n’y a qu’une option sur la table: un volant chez Red Bull. Sinon, ce sera l’année sabbatique et il est sérieux. « Le plan A est de continuer et le plan B sera de m’arrêter pour un an, pour voir si la course automobile va me manquer, a-t-il annoncé ce jeudi. Je voudrais faire autre chose et m’éloigner de la course. J’ai d’autres envies. »
Le pilote de 30 ans est présentement quatrième au championnat des pilotes, avec 100 points, 30 de plus que Alex Albon, qui n’a que trois courses pour sauver son siège avec Red Bull. Plus tôt cette année, le Mexicain avait été lié à un volant respectivement chez Haas et chez Williams pour 2021.
AlphaTauri veut rebondir à Sakhir

Si le Grand Prix de Turquie a été très décevant pour AlphaTauri, l’écurie italienne veut rebondir à Sakhir, un circuit qui leur a souri au cours des dernières années.
En 2018, Pierre Gasly avait fini quatrième (quand l’écurie s’appelait Toro Rosso) et, l’an dernier, Alex Albon avait permis au clan de Faenza de marquer deux points, avec une neuvième place.
Lors de l’épreuve turque, Daniil Kvyat et Gasly ont terminé respectivement douzième et treizième, au terme d’un week-end frustrant, où AlphaTauri a été lente avec les conditions de piste difficiles du Istanbul Park. Présentement, l’équipe italienne compte 89 pts, bon pour le sixième rang au classement des constructeurs.
Pour Kvyat, le retour dans des conditions de piste normales permettra à la AT01 de revenir au rythme que la voiture avait, avant le Grand Prix de Turquie.
L’incident de la grue sera discuté
La présence de la grue, lors du début de la Q2 du Grand Prix de Turquie, n’a clairement pas plu aux pilotes. En fin de Q1, la Williams de Nicholas Latifi eut un tête-à-queue au virage 8. Or, la FIA a donné le feu vert pour le début de la Q2, malgré le fait que la grue dégageait toujours la voiture engloutie.
Lors de cette fin de semaine, la GPDA (« Grand Prix Drivers Association », le syndicat des pilotes) prendra le temps de poser des questions auprès de Michael Masi, le directeur de course de la F1 pour la FIA. Sebastian Vettel, directeur de la GPDA, avait trouvé cette décision inacceptable.
Même son de cloche pour les autres pilotes. En entrevue avec la presse, Kimi Raïkkönen a tenu à rappeler que les bolides continuaient de déraper à basse vitesse.
« Brandir les doubles drapeaux jaunes n’étaient pas suffisant. J’étais parmi les premiers en piste (en Q2) et ils étaient encore en train de dégager la voiture. »
Le circuit
Situé pas très loin de Manama, la capitale du Bahreïn, le Bahrain International Circuit a été construit en plein milieu du désert. Devinez qui est l’architecte du circuit? Oui, c’est Hermann Tilke! Malgré une grande présence d’adhérence, il existe des craintes quant au sable. En effet, les pilotes et les écuries craignent que des vents forts poussent le sable sur le tracé. Heureusement, les employés du BIC font le travail.
Depuis 2014, la piste accueille cette épreuve sous les projecteurs, nous offrant du spectacle époustouflant. Le duel entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton, lors de cette même année, en est un parfait exemple.
Le circuit comporte quatre longues lignes droites, séparées par des virages tantôt rapides, tantôt lents (comme le 10, un simili-épingle en descente offrant des freinages intenses). Les virages 1, 2 et 3 permettent aux pilotes d’entreprendre ou de continuer une bataille avec leur adversaire.
Il existe six pistes différentes, dont celui utilisé pour la Formule 1. En 2010, la version « Endurance » fut choisie pour célébrer les 60 ans du sport. Très mauvaise idée. Cela a donné lieu à une course soporifique, où les pilotes se suivaient à la queue leu leu, sans pouvoir dépasser dans la « nouvelle » section. La semaine prochaine, les pilotes emprunteront la version « Outer » du Bahrain International Circuit, une piste de 3,543 km que plusieurs considèrent (par erreur) comme un ovale.
Même si la course a lieu dans la pénombre depuis six ans, les voitures peuvent quand même souffrir d’ennuis de freins. Normalement, en avril, les températures de piste peuvent atteindre les 30 degrés et les très longues lignes droites, ainsi que le virage 10, du tracé offrent un défi énorme aux disques de freins.
À surveiller
Follow the leader, leader (encore)…
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Domination d’Hamilton de Vettel
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